Mineurs avant d’être étrangers, quel accueil ?
A Angoulême, comme dans d’autres villes de France et d’Europe, la situation des mineurs étrangers non accompagnés est très préoccupante. Le Conseil départemental de Charente, au titre de la protection de l’enfance, est chargé d’évaluer la minorité des jeunes. Résultat : 50% d’entre eux, soupçonnés par les services de mentir, sont renvoyés à la rue, alors que le juge des enfants, saisi en recours, reconnait leur minorité dans presque 100% des cas .
Derrière ces jeux de ping-pong institutionnels, se cache une dramatique absence de volonté politique : celle qui permettrait d’accueillir dignement ces jeunes.
Les collectivités n’ont-elles pas un impératif moral à faire plus que ce que les législations leur imposent ?
L’accueil des jeunes migrants mériterait que la Ville d’Angoulême rejoigne Grenoble, Grande Synthe, Paris… au sein d’un réseau de villes solidaires qui ont ouvert une plateforme de coordination des actions du monde associatif et des habitants volontaires, honorant ainsi la tradition humanitaire de la France .
Groupe des élues écologistes
Françoise Coutant et Brigitte Ricci